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Amoureux de la plume - le blog
Amoureux de la plume
vendredi 23 août 2013
jeudi 1 août 2013
RENCONTRE D'UN AUTRE TEMPS - par Naniloup
Jamais, je
n'oublierai cette incroyable journée ! Ne me demandez pas comment (ce
serait bien trop long à vous expliquer), mais je me suis retrouvée errant dans
les rues de Paris, en 1835, vêtue d’un jean délavé, d’un sweat à capuche et de
baskets Nike. Je vous laisse imaginer la tête des passants que je croisais dans
la rue. C'était un regard méprisant, dédaigneux, mais il fallait avouer qu'il y
avait de quoi.
Pourtant,
cet homme eut une réaction différente. Il était vêtu de façon très convenable
et on voyait aisément qu'il s'agissait d'un homme du monde. Il aurait dû être
le premier à me jeter la pierre mais ne le fit pas. Son visage ne m’était pas
inconnu, pourtant, je ne parvenais pas à y mettre un nom.
Il me dévisagea,
visiblement surpris, et me dit :
« Cet
accoutrement est des plus singuliers, ma chère. De quelle contrée
venez-vous ?
- En fait,
je viens du futur, répondis-je.
Je savais
qu’il ne me croyait pas, pourtant, il n’en laissa rien paraître.
« Puis-je
vous suggérer d’acquérir des vêtements plus convenables, me dit-il ?
- Le
problème est que ma monnaie n’est pas la même que la vôtre.
- Dans ce
cas, venez avec moi, mon épouse sera heureuse de vous prêter des vêtements
appropriés.
- Je vous
suis infiniment reconnaissante, Monsieur. Je ne sais comment vous remercier.
- C’est inutile.
Je me nomme Victor Hugo, dit-il en me tendant la main. »
A l’annonce
de son nom, je restai bouche bée, les yeux écarquillés. Le génie littéraire,
auteur des « Misérables », de « Notre Dame de Paris » et de
tant d’œuvres intemporelles se trouvait là, devant moi, et me proposait son
aide.
« Auriez-vous
aperçu un revenant, me demanda-t-il ? »
Il fallait
reconnaître que c’était presque ça. Pourtant, je me repris rapidement pour ne
pas paraître impolie et serrai la main tendue.
« Monsieur
Hugo, je suis honorée de faire votre connaissance. Je suis une fervente
admiratrice de votre œuvre. Vous êtes, à mes yeux, le génie de la littérature
française. »
Mon cœur
battait la chamade. Ce qui se passait était inconcevable, et pourtant, c’était
bien réel. Je me trouvais en présence de Victor Hugo. Mes amis ne me croiraient
jamais si je le leur disais. Il ne fallait surtout pas que je fasse d’impair.
Nous étions en 1835, donc, « Notre Dame de Paris » était paru. Par
contre, « Les Misérables » ne verraient le jour qu’en 1862. Sa fille
Léopoldine était encore de ce monde, et donc, il ne fallait surtout pas que je
lui parle de mon poème favori
« Demain dès l’aube ».
« Vous
connaissez mon œuvre, dit-il ?
- Bien
entendu, Monsieur Hugo. Je pense notamment, à « Notre Dame de
Paris ». C’est un chef d’œuvre intemporel. Vous êtes l’un des plus grands
auteurs de la littérature française.
Il me
regarda, amusé.
- Votre enthousiasme
m’honore très chère. Venez maintenant, je vous emmène à mon domicile. Nous
trouverons bien des vêtements à votre taille.
Je le suivis
le cœur léger dans les rues parisiennes, insensible aux regards méprisants et
aux incompréhensions des passants. Je marchai aux côtés de Victor Hugo, et c’était
le plus beau trésor que la vie pouvait m’offrir. C’était un homme élégant et
majestueux. Son génie forçait le respect mais il restait, malgré tout, un homme
simple, sans chichis.
Nous
arrivâmes bientôt, et pénétrèrent dans sa demeure. Je réalisai alors où je me
trouvai. C’était complètement irréel et merveilleux : la maison de Victor
Hugo. Sa femme était à son image, d’une extrême gentillesse. Elle trouva sans
difficulté des vêtements à ma taille qu’elle me remit gracieusement. Quant à
Monsieur Hugo, il prit, sur une étagère, un exemplaire de « Notre Dame de
Paris », griffonna quelques mots et me le remit. Je regardai son cadeau
les yeux remplis de larmes. A notre époque, il aurait une valeur inestimable et
je le garderais précieusement jusqu’au dernier jour de ma vie. Je le rangeai
dans mon sac, les remerciai tous deux pour leur amabilité et partit.
Dans la
soirée, et après de nombreuses péripéties, j’étais de retour dans le 21ème
siècle. Une fois rentrée chez moi, je vaquai à mes occupations
habituelles : la préparation du repas, le coucher de mon petit garçon, la
préparation des affaires pour le lendemain. Ce n’est qu’au moment de me
coucher, que je repensai au précieux cadeau de Monsieur Hugo. Je pris le livre
dans mon sac, et l’ouvrit à la première page.
« A la
jeune femme mystérieuse rencontrée dans les rues de Paris le 14 Juin 1835 –
Avec toute mon amitié – Victor Hugo. »
Ce texte est disponible sur le blog de Naniloup, ici.
Août 2013 - Poésie
Pour le thème poésie, je vous propose de naviguer sur les mêmes rails que le thème fiction. Que diriez-vous à votre artiste ou personnage favori ? Ecrivez lui une belle lettre, ou vous lui parlez des émotions qu'il vous inspire.
Août 2013 - Fiction
L'atelier du mois d'août est sur le thème de la rencontre, mais pas n'importe laquelle. Il doit s'agir, ou d'un artiste (peu importe qu'il soit célèbre ou non), ou bien d'un personnage (roman, BD, série, dessin animé, film, ou un personnage que vous avez créé). Ce qui est important c'est que cet artiste ou personnage vous inspire des émotions intenses. Elles peuvent être de l'amour, de l'admiration, de la colère, de la peur, de la haine... Peu importe, l'important c'est la profondeur de vos émotions que l'on doit ressentir dans votre récit. Pour info, ça m'amuserait beaucoup de lire une rencontre avec Dracula. Avis aux amateurs ...
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